Imaginez-vous rentrer chez vous après une longue journée de cours. Les lumières s'allument automatiquement, votre playlist préférée démarre en douceur, et la température est parfaite.

Non, ce n'est pas de la magie, c'est la domotique ! La domotique, contraction de "domus" (maison en latin) et "informatique", est la technologie qui rend nos maisons intelligentes. Elle permet d'automatiser et de contrôler à distance divers équipements de la maison, du chauffage à la sécurité en passant par l'éclairage et les appareils électroménagers.
Qu’est donc la domotique ?
La domotique désigne l'ensemble des technologies qui permettent de rendre une maison « intelligente », c’est à dire de contrôler et surtout d’automatiser certaines tâches. Son but principal est de rendre la vie quotidienne plus facile et plus confortable. Grâce à des appareils connectés, les occupants peuvent contrôler l'éclairage, le chauffage, la sécurité et même les appareils électroménagers à distance, souvent via un smartphone ou une tablette.
Mais attention, la domotique n’est pas là pour nous rendre fainéant ! Elle améliore en effet notre quotidien sous plusieurs aspects :
Améliorer le confort : Pensez à vos lumières qui s'allument à votre entrée, vos thermostats qui anticipent vos besoins, ou encore vos volets qui se baissent automatiquement selon la luminosité du soleil. A long terme, cela est un vrai gain de temps !
Assurer la sécurité : Caméras connectées, détecteurs de mouvement, alertes sur votre téléphone… qui a besoin d’un chien de garde quand vos appareils sont là pour veiller sur votre maison ?
Optimiser la consommation d'énergie (et donc en économiser !) : Grâce à une gestion intelligente des appareils, il est possible de réaliser des économies substantielles sur vos factures et de vivre de manière plus écoresponsable. Citons par exemple le cas des lumières qui ne s’allument que lorsque c’est nécessaire. Croyez-nous, la planète appréciera !
Ces optimisations offrent de nouvelles perspectives, tel qu’un potentiel de productivité plus élevé, ainsi qu’un gain de temps et une diminution de la charge mentale à long terme (certes petite, mais il n’y a pas de petit profit !).
Comment en est-on arrivé là ?
L’histoire de la domotique remonte aux années 1960, à la même période qu’aux débuts d’internet. Les premières recherches sur les maisons automatisées y voient alors le jour. De même, les premiers systèmes de contrôle de la maison ont émergé avec l'utilisation de relais électromécaniques et de minuteries. Cela a permis le contrôle à distance d'équipements de base comme l'éclairage.
Dans les années 1980, la domotique prend de l'ampleur avec des innovations en électroménager et en systèmes de sécurité automatisés. L'introduction de protocoles de communication standardisés, comme X10, qui permettaient aux appareils électroménagers de communiquer via le réseau électrique, a été un tournant. Cela a ouvert la voie à des systèmes plus intégrés de domotique.
Cependant, c'est avec l’explosion d'Internet et l’arrivée des smartphones dans les années 2000 que la domotique connaît un véritable essor. De plus en plus d'objets du quotidien se connectent et deviennent « intelligents », permettant une gestion centralisée de la maison et un meilleur contrôle à distance. Les dispositifs de domotique commencent à intégrer le Wi-Fi, permettant aux utilisateurs de contrôler leurs maisons via des applications sur leurs smartphones.
Dans les années 2010, l'IoT (Internet of Things) a révolutionné la domotique en permettant la connectivité entre divers appareils. Des entreprises comme Nest et Philips Hue ont popularisé des systèmes d'éclairage et de chauffage intelligents. Des dispositifs comme Amazon Echo (avec Alexa) et Google Home ont rendu le contrôle des appareils domestiques encore plus accessible grâce à la commande vocale, permettant une interaction plus intuitive avec les systèmes domotiques.
Avec l'augmentation des systèmes connectés, des préoccupations relatives à la sécurité et à la confidentialité des données sont devenues plus proéminentes. Les développeurs et les législateurs ont commencé à mettre en place des réglementations et des normes de sécurité pour protéger les utilisateurs. Par ailleurs, la domotique s'oriente de plus en plus vers des solutions écologiques, avec des systèmes permettant de gérer la consommation énergétique, d'optimiser l'utilisation des ressources, et de favoriser les énergies renouvelables.
La pandémie a accéléré l'adoption des technologies de domotique, car de nombreuses personnes cherchent à rendre leur domicile plus confortable et fonctionnel tout en passant plus de temps à la maison. Cela a également entraîné une demande accrue pour les solutions qui facilitent le télétravail.
Des avancées majeures en matière d'intelligence artificielle et d'Internet des objets (IoT) rendent la domotique plus accessible et intuitive. Et ce n’est que le début !
III) Et les femmes dans tout ça ?
Ce sont bien souvent de grands noms masculins qui sont mémorisés, tels que Mike McGinnis, pionnier de l'automatisation résidentielle moderne et inventeur de systèmes qui ont défini des standards, ou bien Elon Musk avec sa vision de maisons intelligentes pilotées par des systèmes d'énergie renouvelable, qui a propulsé la domotique vers de nouveaux horizons ! Mais comme partout, les femmes sont aussi de la partie, et certaines d’entre elles jouent d’importants rôles.
Lucy Roger : Vulgarisatrice passionnée !
Née en 1973 au Royaume Unis, Rogers a étudié le génie mécanique à l'université de Lancaster, avec une année de stage industriel chez Rolls-Royce Power Systems. Elle a obtenu un diplôme d'ingénieur, puis est restée à Lancaster pour y faire son doctorat. Il portait sur la formation des bulles dans les équipements utilisés pour lutter contre les incendies dans le secteur pétrochimique.
En 2008, elle publie son premier livre : It's ONLY Rocket Science, un guide en anglais simple sur la mécanique des vols spatiaux. Trois ans plus tard, toujours dans le thème de l’espace, elle participe au programme d'études supérieures de la Singularity University de la NASA, où elle a coécrit un rapport sur les débris spatiaux.
En parallèle, Rogers anime le podcast DesignSpark avec les comédiens Bec Hill et Harriet Braine, et fonde en 2018 la Guil of Makers. Ce groupe avait pour but de rassembler des inventeurs de toutes les disciplines et de tous les niveaux de compétence, jusqu'en 2020, année de sa dissolution.
Elle publie en 2017 son second livre Wiring the IoT: Connecting Hardware with Raspberry Pi, Node-Red, and MQTT. En résumé, un guide pour connecter étape par étape ses propres objets informatiques en réseau (donc à internet, mais pas seulement).
Côté distinctions, Rogers est ingénieure agréée, et élue membre de la Royal Academy of Engineering en 2020. Le comité du prix Rooke a félicité Rogers pour ses efforts de promotion de l'ingénierie auprès du public, notamment ses deux livres et son podcast. Elle est également membre de l'Institution of Mechanical Engineers.
En 2019, elle reçoit un prix décerné par les anciens élèves aux diplômés de l'université de Lancaster « de haut vol ».
En 2013, elle a été présélectionnée pour le prix de la campagne WISE. Cette dernière vise à promouvoir les filles et les jeunes femmes faisant carrière dans des domaines scientifiques.
En 2022, elle remporte le « Women in Aerospace and Aviation Committee Award » de la Royal Aeronautical Society et devient membre honoraire de l'Institution of Engineering Designers.
En 2024, elle reçoit une médaille civile prestigieuse pour ses « services à l'ingénierie », dite The Most Excellent Order of the British Empire.
Enfin, voici un aperçut de son propre site internet :
Lucy Rogers a donc développé la domotique en démocratisant au près du public le fameux IoT (internet of things) !
Harriet Green : Femme d’affaire accomplie !
Née en Angleterre le 1er décembre 1961, elle étudie l’histoire médiévale, puis la psychologie des affaires à Londres. Elle obtient son diplôme en 1985. Au début de sa carrière, en 2002, elle travaille dans l’industrie des composants électroniques, notamment en tant que directrice générale de Macro Group, puis présidente du secteur Asie/Pacifique d'Arrow Electronics. En 2006, elle reprend le rôle de directrice générale, cette fois chez Premier Farnell, une entreprise mondiale de distribution de produits électronique.
En 2012, elle se tourne vers le secteur du tourisme et devient PDG du groupe Thomas Cook. Durant sa présidence, la valeur marchande de l’entreprise (le prix auquel elle peut être vendue) passe de 148 millions à 2 milliards de livres sterling, soit 2,4 milliard d’euros (rien que ça !!). La valeurs des actions augmente également en bourse.
Fin 2015, elle est nommée présidente à l’unité IBM Watson Internet of Things (IoT). En tant que directrice générale de Watson Customer Engagement, Watson Internet of Things et Education chez IBM, Green est chargée de stimuler la croissance axée sur l'innovation, selon la politique et les objectifs d’IBM.
De 2019 à 2021, elle est membre du conseil d’administration du Conseil de développement économique de Singapour.
En plus de ses carrières dans de grandes firmes, elle cumule les honneurs.
En février 2013, elle a été classée parmi les 100 femmes les plus puissantes du Royaume-Uni par l'émission Woman's Hour sur BBC Radio 4.
De 2017 à 2020, elle figure sur la « Heroes Women Role Model List - Champions of Women in Business ».
En 2016, Harriet Green a remporté le prix du Women in Technology Institute et est intronisée au Women in Technology Hall of Fame.
En 2017, Fast Company la désigne comme l'une des 100 personnes les plus créatives du monde des affaires pour son travail visant à sensibiliser les entreprises à la puissance et au potentiel d'IBM Watson.
En 2019, elle a été classée 30e sur la liste internationale des femmes les plus puissantes de Fortune. La même année, elle a été reconnue par LinkedIn comme une influenceuse de LinkedIn.
On pourrait se dire qu’avec autant d’occupation, cette femme a dédié sa vie à sa carrière… Et pourtant ! Elle a épousé Graham Clarkson et le couple a eu deux enfants. En plus de cela, elle pratique le hatha yoga et lit plusieurs livres par semaine, affirmant que la littérature lui permet de s'évader et de se détendre loin des affaires. Son secret pour accomplir autant ? Il lui arrive souvent de dormir à peine 4 heure par jour !
Son rôle dans la domotique est indirect. Elle a travaillé dans la vente de composants électroniques sans jamais vraiment les avoir étudié. Cependant, elle a participé de façon non-négligeable à la croissance d’entreprises spécialisées dans ce domaine !
La domotique représente une avancée majeure dans notre façon de vivre. Elle offre confort, sécurité et efficacité énergétique dans nos maisons. Nous pouvons nous attendre à ce que de nouveaux progrès se fassent, pour toujours aller plus vite et plus loin !
Pour le moment, il faudra néanmoins se contenter d’éteindre la lumière soit même, et de se souvenir que “ce n’est pas Versailles ici ”.
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